LA PORTE DES MONDES de Robert Silverberg

Dans sa définition, l'uchronie a tout pour me séduire. Modifier un événement du passé et réécrire l'Histoire, avancer à coup de 𝒆𝒕 𝒔𝒊 , c'est excitant et ça laisse un espace colossal aux imaginations, et pourtant, plusieurs tentatives m'ont laissée sur le bas côté. Me viennent en tête 𝐿𝑎 𝑝𝑎𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 ou encore (en m'excusant platement) 𝐿𝑒 𝑚𝑎𝑖̂𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑢 ℎ𝑎𝑢𝑡 𝑐ℎ𝑎̂𝑡𝑒𝑎𝑢.

Alors, j'ai essayé Silverberg que j'aime tendrement.

𝐿𝑎 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒𝑠 propose que la Peste noire tue les trois quarts de la population européenne, retardant ainsi le progrès et, finalement, la révolution industrielle. Quand arrive le XXème siècle, ce n'est pas l'occident qui domine le monde mais l'empire Ottoman et les Aztèques de l'autre côté de l'Atlantique. Toujours sur le bas côté, j'ai suivi de biais le narrateur dans ses pérégrinations et j'ai manqué d'enthousiasme encore une fois. 𝑬𝒕 𝒔𝒊 notre réalité était trop prégnante pour que je puisse me laisser emporter par une autre ?

Pocket (1987)
192 pages
1ère édition en 1967
Traduit de l'américain par Annie Saumont

L'AUTEUR
Robert Silverberg est un romancier et nouvelliste américain. Ses domaines de prédilection sont la science-fiction et la fantasy. Auteur prolifique qui a notamment écrit Les monades urbaines.