EUX de Kay Dick

Parait qu'Emily St John Mandel a qualifié « EUX » de chef d'œuvre et j'aime beaucoup Emily St John Mandel mais je retiens que nous n'utilisons pas ces mots élogieux sur le même type de textes. J'ai vaguement saisi qu' Eux veulent soigner la société des personnalités subversives (dont les artistes) et que quelques rebelles tentent d'en réchapper mais note que j'ai écrit « vaguement » parce que j'ai eu l'impression d'être jetée dans des mots pas très bien rangés, au milieu de trop de personnages, je ne savais plus qui était qui, essayant à chaque ligne de deviner ce qui s'y cachait et, ouah, Kay Dick championne de l'implicite et inventrice du colin-maillard de la littérature, parce qu'il aurait fallu savoir qu'elle n'avait pas tenu compte des unités de lieu et de temps (qu'elle éclate façon Big Bang), et il aurait fallu comprendre qu'il y avait neuf récits distincts en un même lieu, mais voilà, je ne savais pas alors j'ai lu de façon linéaire en plissant les yeux et en luttant contre le sommeil cette dystopie bien audacieuse !

Le livre de Poche (2023)
première publication en 1977
traduit de l'anglais par Patrick Imbert
157 pages

L'AUTEUR
Née en 1915 et décédée en 2001, Kathleen Elsie "Kay" Dick était une journaliste, autrice et éditrice anglaise. Figure incontournable du milieu littéraire londonien au milieu du XXe siècle, elle est devenue à 26 ans la première femme à diriger une maison d’édition en Angleterre et a publié notamment George Orwell.