LE MEILLEUR DES MONDES d'Aldous Huxley

Publié le par Laetitia De Guiche

 

Le mot bonheur n'a plus la même texture après la lecture de Le meilleur des mondes, il n'est plus si léger et /ou désuet. Je le trouve même pesant. Il n'est peut-être pas une fin en soi. Si le bonheur ce n'est plus ressentir le doute ou la peine ou la passion - la passion qui on le sait peut basculer en une douleur terrible, parfois morbide - si le bonheur ce n'est plus faire des choix et se tromper et recommencer, si le bonheur est un équilibre sans saveur entre les plus grandes peines et les folles envolées et l'ivresse et la fièvre dans le sang alors, doit-on vivre le bonheur ? Est-ce vivre ?

« Les gens sont heureux ; ils obtiennent ce qu'ils veulent, et ils ne veulent jamais ce qu'ils ne peuvent obtenir. Ils sont à l'aise ; ils sont en sécurité ; ils ne sont jamais malades ; ils n'ont pas peur de la mort ; ils sont dans une sereine ignorance de la passion et de la vieillesse ; ils ne sont encombrés de nuls pères et mères ; ils n'ont pas d'épouses, pas d'enfants, pas d'amants, au sujet desquels ils pourraient éprouver des émotions violentes ; ils sont conditionnés de telle sorte que, pratiquement, ils ne peuvent s'empêcher de se conduire comme ils le doivent. »

Editions Plon (1932)
319 pages

 

L'AUTEUR
Aldous Huxley (1894-1963) était un écrivain et philosophe britannique, célèbre pour ses œuvres de fiction dystopique et ses essais philosophiques. Son roman le plus célèbre, Le Meilleur des mondes (1932), critique la société de consommation et le contrôle étatique à travers un futur dystopique. Ses autres œuvres notables incluent Les Portes de la perception, qui explore l'usage des drogues psychédéliques, et Contrepoint. Huxley a marqué la littérature par ses réflexions sur la technologie, la liberté individuelle et la condition humaine.

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