LA LIGNE de Jean-Christophe Tixier

Publié le par Laetitia De Guiche

 

Un matin, les habitants d'un village découvrent une ligne blanche tracée au sol. Cette ligne imposée par l'Etat coupe le bourg en deux. J'ai lu ce livre parce que le titre.
Je m'imaginais une expérience sociale, l'observation d'une colonie de fourmis dès lors qu'on perturbe son environnement, qu'on suggère une division aussi abstraite soit elle. Je pensais au roman La vague de Todd Strasser dans lequel un professeur tente une expérience pour expliquer le nazisme à ses élèves, une expérience qui va déchirer le groupe, un vrai cauchemar. Dans La corde de Aus Dem Siepen Stefan, un groupe de villageois suit une corde apparue un matin, ils s'enfoncent dans la forêt et jamais n'en voient la fin. S'invitent la méfiance et l'explosion du groupe. Le point commun ciblé dans ces trois livres est la peur. On observe la peur des hommes pour en déduire l'universalité d'un point de rupture inévitable. Pourtant, j'ai trouvé La ligne de Jean-Christophe Tixier peu exploitée, l'auteur s'attardant vraiment trop sur des rivalités déjà existantes entre deux familles. J'ai été carencée d'une réflexion plus poussée sur la nature humaine.

Albin Michel (2023)
348 pages

 

L'AUTEUR
Jean-Christophe Tixier, né en 1967 à Pau, est un écrivain français prolifique, auteur de plus d'une trentaine de romans pour la jeunesse et les adultes. Après vingt ans d'enseignement, il se consacre à l'écriture, explorant divers genres. Parmi ses œuvres notables figurent La Traversée (2015), abordant le thème des migrants, et Les Mal-aimés (2019), récompensé par le Prix Transfuge du meilleur polar français. Il est également le créateur du salon polar de Pau « Un Aller-Retour dans le Noir ».

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