POUR TOI, MINA de Virginie Ducay

Que reste-t-il de nos vies quand nous passons de l'autre côté ?
Il y a ce qu'on laisse, il y a ce qu'on a tu, il y a ce qu'on n'a pas fait.
Erre-t-on de contrition pour l'éternité ?

Virginie Ducay utilise le procédé introspectif pour explorer les fragilités (faiblesses ?) humaines, et si on peut s'attendrir du repentir d'un père qui a failli, qui a négligé, qui a ignoré, et qui a attendu que son âme déambule dans un cimetière pour pleurer sa lâcheté, on peut aussi le mépriser, lui cracher un cheh, lui prescrire des regrets à perpétuité. L'écriture est immersive et la poésie permet l'intensité des émotions sans faire déborder le pathos car après tout, l'être humain est vulnérable et tu es, je suis, nous sommes ces êtres humains. « Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre » Des drames vécus par les habitants de ce cimetière, l'auteure en fait des récits universels, et elle le fait avec la maîtrise du mot juste, elle le fait avec tendresse et mansuétude.

Éditions La Part Commune (2024)
146 pages

L'AUTEURE
Virginie Ducay, auteure française originaire de Corrèze, résidant en Bretagne, explore la fragilité humaine, l’amour et la folie dans ses romans. Inspirée par Mary Shelley et les sœurs Brontë, elle a publié Attendre Anna et Pour toi, Mina aux éditions La Part Commune, des œuvres saluées pour leur sensibilité et leur profondeur psychologique.