LE CIEL PAR-DESSUS LE TOIT de Natacha Appanah
J'ai su que Natacha Appanah venait à la librairie alors je me suis dit que c'était l'occasion de la lire. J'ai pris entre les mains Le ciel par dessus le toit et je peux dire qu'il a pesé lourd le ciel, vraiment lourd. Au plus près de personnages perdus - comment pourraient-ils sortir de cette fumée épaisse ? - j'ai vu le dégoût d'une mère pour la beauté, la sienne, j'ai vu ce que peut-être la dévastation au sein d'un foyer, oh pas de grands cris ou de claques dans la gueule non, mais l'incapacité de cette mère à poser la main sur la joue de ses enfants. Alors ils grandissent tordus et cherchent de l'air. La fille aînée fuit loin, le fils au nom de prédateur, Loup, est seulement un agneau perdu dans sa propre tête qui, pour respirer mieux, cherche sa sœur et finit en prison. Et dans ce cloaque de vies de solitudes et d'amour bancal, l'auteure a la plume délicate et poétique et c'est beau. C'est noir et c'est beau.
Je n'ai pas été à la rencontre de Natacha Appanah à la librairie.
Gallimard (2019)
140 pages
L'AUTEURE
Nathacha Appanah, née en 1973, est une écrivaine franco-mauricienne. Elle est connue pour ses récits traitant de thèmes tels que la migration, l'identité et les drames sociaux. Parmi ses ouvrages notables figurent Les Rochers de Poudre d'or (2003), Le Dernier Frère (2007), Tropique de la violence (2016). Elle a remporté plusieurs prix littéraires pour son œuvre engagée et émouvante.