PANORAMA de Lilia Hassaine

La quatrième de couverture présente Panorama comme une contre-utopie, alors j'ai regardé la différence qu'il pouvait y avoir entre la contre-utopie et la dystopie et je n'ai pas vraiment saisi la nuance mais là n'est pas le sujet m'objecterez-vous, néanmoins je veux dire ici que je suis attristée de cet engouement nouveau pour le post-apocalyptique et la dystopie, moi la grande lectrice du genre depuis la nuit des temps (elle est facile, je reconnais). Je peux comprendre cet élan puisque tout doucement notre réalité rejoint la fiction mais enfin, tous les auteurs ne sont pas Orwell ou Zamiatine. Panorama, pour y revenir, ça commence sur une idée originale et bien amenée, pas incohérente : de la Transparence pour lutter contre la violence, des maisons de verre dans lesquelles on ne peut plus cacher nos côtés obscurs et nos agissements hors la loi. Une nouvelle société dans laquelle c'est le peuple qui se substitue à la justice, tapez 1 pour une condamnation, tapez 2 pour valider une loi. Evidemment, faut avoir les moyens pour pouvoir vivre dans ces nouvelles cités sinon, vous êtes relégués dans des quartiers à l'ancienne et abandonné par les institutions, ainsi émergent des zones de non-droit. Je ne sais pas pour vous mais je trouve qu'il y a comme un relent de 1984, comme beaucoup de dystopies ! me couperez-vous encore. Mais le relent s'arrête là. Parce que pour le reste, j'ai lu un polar. Une disparition. Une enquête. Etc. Et là s'est également arrêté mon intérêt. Un peu dépitée par la tournure prise, je me suis ennuyée je crois. Parce que tous les auteurs ne sont pas Barjavel ou Huxley (cette dernière phrase juste pour mon plaisir de les citer).

Gallimard (2023)
236 pages

L'AUTEUR
Journaliste, romancière et chroniqueuse télé.
Hypokhâgne puis khâgne et diplôme en journalisme à l'Institut français de presse en 2014.