Bilan 2020 ou conclusion ou résumé ou conseils pour tes prochaines lectures ou va boire une bière
Pandémie : Épidémie étendue à toute la population d'un continent, voire au monde entier.
(Le Larousse)
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On pourrait penser qu'en période de confinement on a plus de temps pour lire, et on aurait raison. Pourtant, je n'ai pas lu plus. J'ai lu moins. J'ai compté cinquante deux livres. Les français, en moyenne, ont lu plus qu'à leur habitude. J'ai lu moins.
Mais j'ai lu quand même. Comme chaque année, il reste peu de mes lectures passées. Le temps efface rapidement celles qui n'ont rien laissé, il estompe les récits peu marquants pour ne laisser que quelques textes en mémoire. Mais ces textes-là, j'en ai besoin, et cette année il y en a eu d'importants.
Et parmi tous ceux qui ont importés :
J'en ai parlé sur le blog ici. J'écrivais alors : « C'est un roman noir et déstabilisant, aliénant si l'on suit au plus près les réflexions du narrateur (…) Du doute jusqu'à la névrose. Ajoutons au cas Sneijder la virtuosité des mots de Jean-Paul Dubois dont le style détaché, voire léger parfois, reste travaillé et pointu : vous saurez tout sur les ascenseurs. »
J'ai aimé découvrir l'univers de cet auteur.
Des jours sans fin, c'est une épopée folle dans laquelle on trouvera toujours au milieu d'un chaos de chairs déchiquetées, la douceur du froufrou d'une robe satinée...
Un livre éclatant.
J'ai retrouvé l'univers de David Vann, sombre et suffocant, sur les rives d’un lac glaciaire au cœur de la péninsule de Kenai, en Alaska. Gary a sa vie derrière lui, il veut à présent bâtir une cabane sur un îlot isolé pour y finir ses jours. Une obsession niant tout le reste.
Je reste admirative du maître.
Egalement sur le blog ici, j'en dis que ce livre « est un poème aux couleurs nuancées qui vont du noir de l'âme humaine au jaune solaire porté par l'espoir (naïf ?) de Hig, par l'amour qu'il a laissé dans une vie passée, par l'amour pour son compagnon de survie Jasper. Ce livre souffle un peu d'air frais et permet au lecteur de revenir à la terre, de se poser, d'observer. De respirer quand enfin le Cesna décolle et s'abandonne au-dessus d'une nature immuable.
Merci Peter Heller pour ce premier roman inspirant. »
Mon premier Pelot. La relation ambiguë, peut-être malsaine, entre un écrivain dépressif et alcoolisé qui vit isolé dans une bâtisse froide quelque part dans les Vosges et un lecteur fidèle qui dit tout savoir de lui.
Un écriture incroyable, une atmosphère en tension.
Etrangement, c'est la forme du texte qui aujourd'hui me hante encore, plus que le fond.
Sur le blog, j'en dis : « Les mots se succèdent en une poésie irrépressible, recouvrante, obsédante. En chaque phrase, l'auteur fait du bel œuvre, les mots sont ouvragés jusqu'à l'alliage parfait. C'est beau et ça heurte. C'est beau et ça bouleverse. J'ai rarement lu de texte aussi abouti, complexe et fluide à la fois. »
Pour en savoir plus sur l'histoire, je t'envoie vers le lien du blog là.
En 3896, le IVe Reich est à la tête d'un Etat planétaire. Deux mille ans plus tôt, les nazis prennent le pouvoir commettant les pires horreurs sur l'être humain. Au fil des générations, s'imposera une race supérieure, et sera entretenue une race inférieure. Les siècles passant cette race inférieure perdra l'usage du langage et évoluera en une nouvelle race animale : les stors.
C'est brillant, voilà tout ce que je peux dire. Brillant et singulier. J'admire l'œuvre atypique de Jaroslav Melnik.
Aussi sur le blog là.
En 1895, Denver est un cloaque pestilentiel. La misère humaine s'étale souillant jusqu'à l'enfance. Alors que la violence accompagne la désolation, Cora, adolescente, s'est réfugiée avec une douzaine d'orphelins dans une usine désaffectée avec Sam, le narrateur, qui se fera embaucher par la mafia locale pour être l'interprète de Goodnight, mi-homme, mi-monstre, à l'âme aussi brûlée que le corps. Et c'est noir et c'est fort. Benjamin Whitmer est une grande plume américaine.
Sur le blog, par ici.
Un thriller pas comme les autres et, bon sang, c'est ça qui est bon, sa singularité.
Et comme j'en parle ici, je te renvoie vers les mots que j'avais écrit alors et qui se suffisent.
Un roman post-apocalyptique dont le personnage central suit sa quête d'humanité dans un monde de souffrance dévasté et cruel.
Un très grand roman.
Mais tout a déjà été dit sur ce livre incroyable.
Alors juste, lis-le.
Un Goncourt à la hauteur de mes attentes, et là est bien l'essentiel.
En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris - New York.
Un roman virtuose inclassable !
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Que puis-je te souhaiter d'autre que de belles lectures ?
A l'année prochaine si l'envie me vient...